Les sculp­tures de Chris­tophe Bregnard, inter­rogent la valeur de la nature dans notre société contem­po­raine. Ses oeuvres d’ap­pa­rence hybrides et orga­niques, sont autant un hommage au monde natu­rel et à sa beauté que les témoins de son enga­ge­ment pour sa préser­va­tion.

En analy­sant les proces­sus de trans­for­ma­tion du vivant, ses muta­tions, l’ar­tiste recons­ti­tue ainsi des récifs fictifs entre le miné­ral et végé­tal ou la nature reprend sa place centrale ; Ses œuvres trouvent leur inspi­ra­tion dans la multi­pli­cité. De la faune et de la flore terrestre mais aussi dans l’ima­gi­naire fantasmé.

Pour le travail sur les maté­riaux utili­sés, céra­mique, béton, albâtre, la brillance et le mat, autour des formes et des mouve­ments tend au même but ; insuf­fler la vie dans ses sculp­tures, par les mouve­ments de jeux de lumière, de volume, ainsi que les maté­riaux utili­sés sur chacune de ses pièces.

Ici l’es­thé­tique est au service de ses enga­ge­ments, Univers merveilleux, imaginé, ce qui nous invite à recon­si­dé­rer notre monde du vivant.

La sculp­ture n’a jamais été un choix. Depuis long­temps, elle est une néces­sité, et le moyen d’ex­pres­sion le plus adéquat à mes recherches artis­tiques. Le monde m’ap­pa­raît d’abord en formes et arêtes . Il est d’em­blée à mes yeux : matière . Je le prends tel quel, dans toute sa tridi­men­sion­na­lité. Je ne peux me résoudre à le réduire en surfaces. Cette nature, je la tords, lui fait rendre quelque chose qui me semble la quin­tes­sence des objets qu’elle me tend:

Débous­so­ler le spec­ta­teur devant l’objet, quitte encore à le faire acteur de lui-même, d’une scène qu’il contourne . La tridi­men­sion­na­lité permet cette embras­sade, plus directe, plus authen­tique.

Sculp­ter, c’est encore avoir l’am­bi­tion de sous­traire ou addi­tion­ner des masses.